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 La situation financière du club est-elle sous contrôle ?

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MessageSujet: La situation financière du club est-elle sous contrôle ?   La situation financière du club est-elle sous contrôle ? Icon_minitimeMer 14 Fév - 20:07

Le dépôt de bilan était proche au moment de la reprise par la nouvelle direction.
Robert-Louis Dreyfus a investi, selon ses dires, quelque 35 millions d’euros dans le club en 2 ans puis a estimé que c’était assez. Le Standard devait s’engager sur la voie de l’autofinancement.

Cela dit, à l’intersaison 2001-2002, trois joueurs ont été ‘vendus’ l’Olympique de Marseille, l’autre club de Louis-Dreyfus : Van Buyten pour 10 millions de dollars, Yobo pour 5 millions d’euros et Runje pour 3 millions d’euros si l’on en croit les montants cités à l’époque. Et ce, alors que le club venait enfin de se qualifier pour une coupe européenne. « Vous savez, je connais de nombreux clubs qui rêvent d’être dépouillés pour un demi-milliard », sourit alors Robert Louis-Dreyfus (Foot Magazine, 4 juillet 2001).
Une manière de renflouer à nouveau les caisses ? Possible, car la campagne d‘acquisitions de l’intersaison 1999-2000 avait été très onéreuse. Fin mai 2000, Luciano D’Onofrio expliquait au Soir : « nous avons investi 368 millions pour l'achat de joueurs ». En deux ans, donc.

Toujours est-il qu’après les perquisitions en 2004 et 2005 au Standard (voyez la saga judiciaire), les transferts vers l’OM ont fait l’objet d’autres investigations en avril 2006 à Marseille. La justice belge soupçonne qu’ils aient été surévalués avec l'accord de l'OM (et donc de Louis-Dreyfus) pour soutenir financièrement un Standard à nouveau en grosses difficultés et qu’ils auraient débouché sur des opérations irrégulières.

« Pour blanchir de l’argent, il faut gagner des millions. Ce qui est loin d’être notre cas », déclarait Reto Stiffler après les perquis de 2004. « Toute entrée ou toute sortie d’argent passe par les comptes en banque du Standard de Liège. Je veux dire par là qu’il n’y a ni recettes ni dépense au noir chez nous. Tout est clair dans notre comptabilité. (…) Qu’on ouvre les comptes de tous les clubs et on verra bien vite que le Standard est un des clubs les plus sérieux, si pas le plus sérieux », dit à la presse Pierre François, après la visite des enquêteurs à Sclessin en février 2005.

Sur base des déclarations des dirigeants, en tout cas, pas de doute, le Standard est financièrement sain. Il y en a trop pour les citer toutes, mais voici quelques exemples relevés au fil du temps. Vous constaterez que le discours ne varie guère.

Pierre François, au Soir du 7 janvier 2003 : «Tout ce que je sais, c'est qu'après de grosses coupes sombres, [le club] est financièrement redevenu sain. Depuis 2 ans, il boucle même son exercice en léger boni. »
En 2003, le budget fut revu à la baisse, passant de 16 à 12,5 millions. Diminution imputable, selon Louis-Dreyfus, à la valeur du marché et la « terrible déflation » de l’époque.

Reto Stiffler dans le Standard Magazine de mai 2004 : « Le Standard est un club sain financièrement. Transparent, même. Il entend le rester afin d’assurer la pérennité de son patrimoine. On connaît de grands noms qui brillèrent sur la scène internationale avant d’effectuer une culbute aux répercussions tragiques. Tel ne sera pas notre cas. »

Luciano D’Onofrio déclare le 11 décembre 2004 dans la Dernière Heure qu’il : « gère le club par rapport à la réalité du marché belge. Depuis cinq ans, nous n'y avons plus investi le moindre franc. Le Standard doit, chaque année, combler un déficit d'exploitation annuel de 3,5 millions€. Il faut trouver cet argent. Nous y sommes parvenus sans participer à la Ligue des Champions. Notre budget est de 12.500.000 €. Et personne n'a attendu un franc du Standard. Ni la TVA ni l'ONSS. Le Standard n'est pas fragile. Qui peut en dire autant ?»
« La chance du Standard, c’est qu’il n’a pas besoin d’argent. Cette saison et la suivante, il bouclera le budget sans être dans le rouge, comme c’est d’ailleurs le cas depuis 5 ans. Dans la clarté et la transparence. Jusqu’à preuve du contraire, il n’y a rien de plus essentiel à mes yeux», dit-il encore dans le Standard Magazine d’août 2005.
Message qu’il répète à nouveau en décembre 2006 à la presse, alors que des rumeurs font état de la revente des parts de Robert-Louis Dreyfus : « Je veux d'abord une gestion en équilibre, juridiquement bonne, et que tout le monde soit payé à la fin du mois. Je ne veux pas mettre le Standard en danger pour des ambitions personnelles ou pour des questions de vanité. Cela fait six ans que ce club est en équilibre, quasiment sans coupe d'Europe. C'est une belle satisfaction. »

Pierre François, de son côté, explique au Soir du 20 décembre que le club réussit à : «dégager un cash-flow (c’est-à-dire, le flux de trésorerie disponible) depuis 3 années successives ! Et ça, sans Ligue des champions, c'est un exploit dû à une gestion rigoureuse : la masse salariale de notre équipe première représente 45 % du budget alors qu'il flirte en permanence avec les 60 % dans les clubs français, pour ne citer qu'eux. »

Le budget est aujourd’hui de 16 millions d’euros. « Il est en équilibre depuis quelques années. C’est un sujet de fierté : l’actionnaire principal ne doit plus y aller de sa poche », selon le directeur général, dans le Foot Magazine du 10 janvier 2007.

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MessageSujet: Re: La situation financière du club est-elle sous contrôle ?   La situation financière du club est-elle sous contrôle ? Icon_minitimeMer 14 Fév - 20:12

Des indicateurs La situation financière du club est-elle sous contrôle ? St37pcck

A défaut d’avoir les compétences comptables pour analyser les comptes – publics – de la société anonyme Standard, le supporter en est réduit à se fier à différents indicateurs.

Tout d’abord, les licences. Le Standard n’a jamais connu la moindre difficulté à obtenir la licence belge et la licence européenne. Il est même régulièrement parmi les premiers de la classe.
Fin février 2007, Sporta, le syndicat des joueurs, a également dénoncé les clubs mauvais payeurs du système de l'assurance-groupe. Chaque année, le club paie des primes qui permettent de constituer un capital qui est versé dans son intégralité au joueur au moment de sa pension.
Le Standard fait partie des clubs parfaitement en ordre alors que 11 autres clubs totaliseraient ensemble un passif de quelque 22 millions d'euros.


Ensuite, les différentes investigations menées au club. « Vous savez, au Standard, nous subissons autre chose que des audits... », confiait Luciano D’Onofrio, amer, à la presse le 22 décembre 2006.
Nous l’avons vu supra, des perquisitions ont été opérées en 2004, 2005 et 2006 (à l’OM) suite à des suspicions de malversations financières. Des actions judiciaires diligentées par la justice elle-même puisqu’aucune plainte n’a été déposée contre le club. A ce jour, malgré leur ampleur, elles n’ont débouché sur aucune inculpation.
Rappelons que le procès des transferts de l’OM pour lesquels Louis-Dreyfus et D’Onofrio ont été condamnés en première instance en juin 2006 ne concerne pas le Standard.
Prudence, cependant, car les enquêtes financières sont de longue haleine, même si leur durée moyenne est en diminution constante depuis 1999 ; elle est aujourd’hui d’environ vingt-deux mois contre vingt-neuf il y a six ans. Cliquez ici pour lire la trame de cette saga judiciaire

Et puis, il y a eu d’autres types de contrôles sur la situation financière.
Citons ceux pour le projet d’entrée en Bourse du club. « Croyez-vous que le Standard évoquerait une entrée en Bourse s'il n'était pas propre ? Les enquêtes effectuées dans le cadre d'une telle opération sont autrement plus pointues que celles débouchant sur l'obtention d'une licence ! », selon Pierre François dans le Soir du 7 janvier 2003. Ce projet n’a toutefois pas abouti. Nous vous renvoyons au chapitre sur l’entrée en Bourse si vous souhaitez savoir de quel type de contrôle il s’agit.

Le directeur général évoque aussi, dans le Foot Magazine du 2 juin 2004, un contrôle de l’Administration fiscale des entreprises « qui n’a débouché sur rien d’autre que quelques remarques du style : une provision qui doit passer d’un exercice à l’autre, une commission d’un manager sur laquelle nous avons été interrogés et pour laquelle nous n’avons eu aucune difficulté à justifier le montant. »

Enfin, notons également l’analyse réalisée pour Foot Magazine du 10 janvier 2007 par Tony Coenjaerts, de Trends Tendance. En août 2001, ce magazine économique affirmait que le Standard avait une dette de 32,2 millions d'euros. Un an plus tard, dans une autre analyse menée sur les finances des clubs de D1, Trends avançait que le Standard enregistrait depuis des années des déficits de 10 millions d’euros et soulignait le rôle des ‘sauveurs’, genre Louis-Dreyfus : "Ces mécènes aiment des clubs, qui sur le plan économique, sont virtuellement en faillite. S'ils coupaient les robinets, la sélection économique ferait rapidement en sorte que la compétition se joue à 14 clubs."

Début 2007, le discours est un peu plus nuancé et met l’accent sur la spécificité du football : « En 2006, par exemple, il y avait un montant de 16.550.000 euros en recettes et 19.139.000 euros pour les dépenses. Cela représente une perte de 2.589.000 euros. Dans une entreprise, ce résultat négatif indiquerait que le reste est négatif aussi. Mais les choses sont apparemment différentes en football. Pour 2006, toujours, il est fait état de rentrées extraordinaires portant sur un montant de 5.062.000 euros. L’exercice se termine donc sur un boni mais cette vente de bijoux de famille (joueurs) est bizarre. C’est probablement propre aux clubs de football. Une autre entreprise qui procéderait sans cesse de la sorte m’indiquerait une situation délicate. A mon avis, c’est un problème chronique : le Standard ne génère pas assez de rentrées et est obligé de noter des recettes extraordinaires afin de boucler son budget. »

On peut avancer que la déclaration de l’expert évoquant « une perte de 2.589.000 euros » corrobore celle, plus générale, de Luciano D’Onofrio lorsqu’il déclare que « Le Standard doit, chaque année, combler un déficit d'exploitation annuel de 3,5 millions€. Il faut trouver cet argent. »


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MessageSujet: Re: La situation financière du club est-elle sous contrôle ?   La situation financière du club est-elle sous contrôle ? Icon_minitimeMer 14 Fév - 20:24

Et où le trouver, cet argent ? La situation financière du club est-elle sous contrôle ? St37pcck

En bonne partie, semble-t-il, dans la valse des transferts, comme l’explique Luciano D’Onofrio dans le Standard Magazine d’août 2004 : « Nos rentrées ne nous permettent pas d’être à l’équilibre pour un petit déficit de 2,5 à 3 millions d’euros. Nous comblons ce petit trou par le départ de joueurs. »

On est alors loin de ce qu’il déclarait dans le Foot Magazine du 16 mai 2001 : « Sur un plan purement financier, le Standard est le plus grand club de Belgique. S’il le veut, RLD peut offrir des joueurs qui sont carrément hors de portée de tous les autres clubs de D1. » Mais RLD ne le veut pas, et il faut, au contraire, vendre pour survivre…

Une question, toutefois. Pour le double test-match décisif pour la qualification en Coupe de l’UEFA face à Genk, en mai 2005, les abonnés doivent payer leur place au stade ce qui suscite le mécontement d’une bonne partie d’entre eux. Pierre François réagit à cette grogne et écrit dans une communication officielle datée du 24 mai 2005 : « Même si le cash-flow est cette année positif, la Sa Standard de Liège affiche une perte d’exploitation - certes en diminution -. Nonobstant cette perte, grâce aux apports de fonds de nos actuels actionnaires, le Standard fait parfaitement face à ses échéances et continuera à le faire. » Alors, qui bouche les trous ? Les actionnaires ou les transferts ? Où est passé, à ce moment-là, l’argument de l’autofinancement du club ?

Difficile, par ailleurs, d’obtenir des informations officielles sur les montants de transferts. Evoquant le prêt d’Onyewu a Newcastle, le 30 janvier 2007 sur le tchat de Sud Press, Pierre François affirme : « Quant au prix du transfert, je n’ai pas l’habitude de donner ce type d’informations. »

Le tableau des plus gros transferts ‘out’ du club est donc basé sur les montants cités, pour la plupart, par la presse.

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Parmi les autres sources de revenus, citons le sponsoring, le merchandising, les droits tv, les recettes aux guichets et les aides publiques (essentiellement pour l’amélioration des infrastructures).
Dans chacune de ces matières, diverses initiatives ont été prises.

Dès août 1998, dans le Standard Magazine, Louis-Dreyfus fixe d’ailleurs l’un de ses objectifs majeurs : « Grâce à de nouveaux succès, valoriser notre image et développer des activités commerciales indispensables à tout club qui veut se maintenir aux premiers rangs, tant le coût de la compétition est élevé. »

Ca, c’est essentiellement la tâche de la direction générale. A ce niveau, on peut distinguer, un peu schématiquement, deux périodes. Celle d’ Alphonse Costantin (avril 2000-décembre 2002), et celle de Pierre François (depuis janvier 2003).
Le premier travail de Costantin fut de ‘nettoyer les écuries’, rationaliser les coûts. Tâche qu’il a accomplie sans prendre de gants et déléguant la recherche de sponsors et le marketing à des sociétés privées. En ‘nettoyant’ le club, il a, en quelque sorte, préparé le terrain à Pierre François dont les patrons du club attendent beaucoup.

Ainsi, Robert Louis-Dreyfus, dans le magazine officiel du club en mai 2004 : « Liège n’est pas une région riche. Pas facile de dénicher des partenaires aux épaules solides. Mais il est clair qu’on doit progresser au niveau du marketing et des assistances. Pierre François a pour mission de développer ces secteurs-là. Le nombre de nos abonnés doit augmenter. Un club comme le Standard doit jouer à domicile devant 20 000 spectateurs. Nous devons également réussir à attirer des sponsors d’envergure nationale et internationale. »

« Nous augmentons sans cesse nos recettes », déclarait pourtant le directeur général dans le magazine du club deux mois plus tôt. « C’est vrai tant au plan du merchandising, qu’au niveau de la location des loges, des business seats que des entrées guichets. »
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